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Concours de fanfics de Noël 2008 : création de Mégapalkia

Le retour.

C'était la nuit de Noël, il faisait froid. Très froid. La neige tombait de plus en plus fort sur le sol glacé. Je ne sentais plus mes pieds, ainsi que mes doigts. Tout mon corps était enveloppé dans un épais manteau de fourrure, ma tête recouverte d'un bonnet en laine que m'avait tricoté ma mère. Mais malgré cela, j'avais toujours aussi froid. Je marchai péniblement dans la forêt enneigée, mes pas s'enfonçaient dans la neige épaisse qui couvrait le sol, rendant la marche encore plus difficile.
Je possédais un Pokémon. C'était mon meilleur ami. De toute ma vie je n'avais jamais eu d'ami, cela faisait du bien d'avoir quelqu'un sur qui se reposer, aussi petit soit-il. Lorsque je l'ai rencontré, il était dans un était pénible. Je l'ai recueilli dans une petite clairière enneigée, à moitié rongé par le froid hivernal. J'ai couru aussi vite que j'ai pu dans mon petit cabanon, je l'ai réchauffé et j'ai soigné ses blessures car il avait en effet de petites séquelles. Sans doute qu'un Blizzaroi l'avait chassé de son territoire. Les Blizzaroi sont fréquents ici, en cette saison. Lorsqu'il neige, ils descendent de la montagne pour venir hanter nos bois et prairies.
Il était en sécurité, chez moi. Après un bon et long sommeil, il avait semblé retrouver ses esprits et avait d'abord été méfiant envers moi. Puis, petit à petit il s'est familiarisé à ma présence et est vite devenu mon Pokémon. Cela faisait environ un an que nous nous sommes rencontrés, et j'en étais très heureuse. Mais je devais presser le pas, et vite !

Je continuai de marcher quand un Dimoret surgit d'un buisson. Il me fixait dans le blanc des yeux, l'air affamé. J'envoyai Kaiminus pour le combattre. Le Dimoret exécuta une attaque Vent Glace, qui ralentit mon Pokémon. Kaiminus eut à peine le temps de lancer une attaque Crocs givre qu'une Griffe Ombre l'assomma. Je le pris dans mes bras et m'enfuit.
Une demi-heure plus tard environ, il se réveilla.
-« Je suis désolée, dis-je, je ne voulais pas te faire subir ça... »
Et je me mis à pleurer. Tout ce qui était arrivé était de ma faute.
-« Je ne suis pas digne de toi ... »
Il lâcha un léger couinement et se blottit contre moi, l'air de dire qu'il ne m'en voulut pas et que j'étais un être cher à ses yeux. Je retirai mon bonnet et le mis sur la tête, de sorte qu'il n'eut pas trop froid. Nous nous regardâmes un long moment, une larme perla sur ma joue, glissa et tomba par terre. Sa chaleur forma un petit trou dans la neige. Je me relevai difficilement, mes jambes à moitié gelées. La neige avait cessée, laissant place à un brouillard épais que nous dûmes traverser. Nous continuâmes de marcher, marcher et encore marcher. Au bout d'un moment, une clairière commença à apparaître sous nos yeux. Je reconnus l'endroit, qui m'était familier. Le brouillard se dissipa, et laissa apparaître un large carré d'herbe, sans une seule trace de neige, au centre de la clairière. Au milieu du carré, une pierre grise sur laquelle était gravée un symbole étrange. Je m'approchai lentement de la roche, et je remarquai que sur son dessus se trouvait un couvercle. Je soulevai ce dernier et distingua alors un faisceau lumineux, une onde, comme une sorte de trou noir contenu dans une pierre de petite envergure.
-« Comme dans mes souvenirs. » lâchai-je mélancoliquement.

Je m'apprêtais à plonger dans le trou noir lorsqu'une colonie de Blizzi fit abstraction autour de nous. Je voulus m'enfuir en vitesse dans l'onde lumineuse, mais Kaiminus m'en empêcha. Il s'avança d'un côté pour frapper un Blizzi qui s'en alla aussitôt.
-« Kaiminus ! Tu... » Je fus coupée par ma conscience. Kaiminus veut me montrer qu'il sait se battre. Il veut me prouver qu'il sait faire autre chose que se laisser traîner dans les bras d'une jeune fille. Il veut que je sois fière de lui. Le sourire aux lèvres, je criai :
-« Kaiminus, utilise Crocs givre ! » Il fonça droit sur un autre Blizzi et l'envoya dans les buissons. Soudain, un Blizzaroi surgit des sapins et poussa un hurlement terrifiant.
Mon Pokémon resta sur place, sans doute apeuré. Le Blizzaroi ne manqua pas d'envoyer une attaque Tranch'herbe, ce qui affaiblit beaucoup Kaiminus. Soudain, il commença à briller de mille feux, une lumière intense le recouvrait de toute part. Pas de doute, Kaiminus évoluait ! Quelques secondes plus tard, un magnifique Crocrodil se tenait debout devant le Blizzaroi, surpris. A présent, il ne semblait plus le craindre. Sans que je dise quoi que ce soit, Crocrodil s'élança en direction du Blizzaroi et lui assena un puissant coup de mâchoire, puis utilisa l'attaque Fléau. Le Blizzaroi, blessé, s'enfuit avec la colonie de Blizzi.
Je m'avançai vers Crocrodil, qui ne parut pas remarquer ma présence. Il se retourna, me fixa, puis exprima un cri de joie. Je me jetai à son cou, lui en fit autant.

Le soleil s'apprêtait à se coucher, je contemplai le trou noir à l'intérieur de la pierre. J'appelai Crocrodil qui, apparemment, avait sympathisé avec quelques Fouinar.
-« Partons d'ici. Allons vivre dans un monde meilleur. Suis-moi. »
Et je plongeai à l'intérieur du halo lumineux. Crocrodil me suivit, sans dire un mot. Puis, ma vision se troubla. Je perdis connaissance.

Lorsque j'ouvris les yeux, une lampe brûlait au dessus de moi. Je me rendis compte que mon voyage s'était bien passé. Puis, un éclair de frayeur me traversa l'esprit. Crocrodil était-il lui aussi arrivé à bon port ? J'étais allongée sur un lit, je me retournai pour voir par terre et je vis Crocrodil, allongé au pied du lit, en plein sommeil. Je fus soulagée, notre voyage s'était bien passé. Mais quelque chose me tracassait encore.
-« Où sommes-nous ?
-Toi et ton Pokémon êtes au sein de l'auberge de Frimapic. »
Cette voix venait de l'autre côté du lit. En effet, une vielle dame se tenait debout, guettant notre réveil. Sa voix était chaleureuse, ses cheveux gris tombaient sur ses épaules, elle paraissait douce et aimable.
-« Mon mari vous à retrouvés dehors, dans le froid et la neige, alors qu'il cherchait du bois. Il vous à ramenés ici pour que vous vous réchauffiez. Je suis heureuse que vous vous soyez enfin éveillés.
-Merci, merci beaucoup madame. Sans vous, nous serions morts de froid.
-Il n'y a pas de quoi voyons ! Allez, levez-vous et venez profiter de la soirée avec nous ! C'est Noël après tout. Une bonne soupe vous attend. »
C'est vrai. J'avais oublié que nous étions en plein cœur de Noël. Je réveillai Crocrodil et nous nous dirigeâmes vers l'immense sapin de Noël, qui se tenait près de la salle à manger. Ce sapin là n'était pas comme les autres. C'était mon sapin. Soudain, mon cœur s'emplit de nostalgie et j'eus l'envie de sortir. Je poussai la porte et appela Crocrodil.
-« Il faut que je t'avoue quelque chose. »

Tous les deux assis sur les marches de l'auberge, je commençai à conter à Crocrodil ma difficile aventure.
-« Tout à commencé lorsque j'étais petite, j'habitais une petite maison non loin d'ici. Un jour, je me rendis dans la forêt et je vis un jeune sapin, seul au milieu d'autres conifères. Je décidai de le ramener à la maison. Mais la nuit tomba, et je perdis vite mon chemin. Je n'en pouvais plus, tout mon corps grelottait, j'étais épuisée. Alors je me suis couchée dans la neige, en ayant l'espoir que quelqu'un vienne à mon secours. Soudain, une lumière s'avança vers moi et commença à m'aspirer. Lorsque j'ai senti que j'avais repris mes esprits, je me trouvai dans un endroit différent. Et c'est là que je t'ai trouvé. Peut être as-tu subi le même sort que moi sans t'en rendre compte, je ne sais pas. Je me suis mise à chercher un abri, et j'ai trouvé le cabanon. Pendant un an, j'ai cherché à revenir ici. Maintenant que nous y sommes, je... je suis tellement émue ! Nos efforts ont enfin portés leurs fruits ! Et, tu sais, le sapin de l'auberge, c'est... c'est le mien. Je l'ai tout de suite reconnu. Ses épines, son odeur, rien n'a changé. Tout est comme avant..»
Des larmes coulèrent sur mes joues, mais ce n'étaient pas des larmes de tristesse. C'étaient des larmes de joie.
-« Allez, allons profiter de la fête ! »
C'était le premier Noël de Crocrodil, il sembla émerveillé. Le sapin n'est pas le seul que j'ai reconnu. Je rentrai dans l'auberge pour fêter le réveillon, quand l'aubergiste s'approcha de moi en me disant :
-« Ca va, tout va bien ?
-«Oui... maman. »
Rien n'a changé. Tout est comme avant...
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