La neige tomba, tomba, tomba sur Paris et ses habitants.
Notre-Dame, l'Arc de triomphe, la Tour Effel, le Louvre, tout ces bâtiments, tout ces monuments, tous étaient enneigés.

Des enfants jouaient ensemble. Une belle bataille de boules de neige.
Pendant que ces enfants insouciants et riant se lançaient de la neige, un groupe de Pikachu se tenait droit sur le trottoir, regardant les jeux humains avec indifférence.
Ils rassemblèrent leur électricité statique et l'utilisèrent pour amener la neige vers eux et la rassembler en une sphère compacte. Une fois cela fait, ils s'amusèrent à se la lancer.

Dans une autre rue, des enfants humains jouaient à glisser sur une plaque de glace.
Un Feunard qui regardait tout cela avec mépris fut étonné de voir un jeune Goupix tenter une glissade.
Le grand pokémon feu se leva et alla sur la flaque glacée et fit une magnifique glissade.
Feunard fut encore plus étonné en voyant que tous les enfants l'applaudissaient.

Sur la grande place, les enfants faisaient des bonhommes de neige, les pokémons faisaient de gros tas de neige aplatie d'un côté pour pouvoir le descendre en glissant. En voyant cela, les enfants essayèrent le toboggan avec la permission des pokémons.

Dans la rue, des vendeurs de marrons chauds faisaient fortunes.
Dans la rue, les pokémons glaces mangeaient la neige comme une friandise.

Dans la grande patinoire, les enfants et les parents s'amusaient en faisant des glissades, des loopings, bref, ils s'amusaient et riaient aux éclats, même quand ils tombaient à terre.
Dans la campagne, hors de Paris et sa pollution, un groupe de Laporeille près de l'étang faisait exactement pareil à l'exception près que les pokémons n'étaient pas dérangés par le bruit des multiples voitures encombrant la capitale française.

Les frileux humains restaient chez eux, bien au chaud avec le chauffage mis au maximum, souvent devant un ordinateur ou un jeu électronique, il était rare que cela soit devant un livre.
Les frileux pokémons devaient trouver un pokémon feu amical qui accepterait de les réchauffer.

Chrétiens allant dans l'église, chrétiens priant, chrétiens célébrant la naissance du Christ.
Pokémons allant dans leurs mignons petits autels de marbre, de bois ou de terre, et priant pour que Arceus soit clément avec eux.



La nuit vint.
Les humains rentrèrent dans leurs maisons, les pokémons dans leurs terriers, abris ou grottes.
Seul les pokémons abandonnés et les mendiants restèrent sur la place.
Mais les autorités, simples exécutants des véritables monstres, avaient pour ordre de faire dégager tout être vivant de ce lieu. Les exécutants voulaient donner à leurs concitoyens l'image d'un Paris propre.

Un vieux Chaglam, usé par le temps, fut repoussé dans la Seine.
Il réussit à s'agripper à un bout de bois flottant au gré du courant.
Le vieux chat réussit tant bien que mal à remonter sur la berge.
Là, il s'assit et essaya de s'endormir, mais ne réussit pas immédiatement.
Il commença donc à ramper jusqu'à arriver sous un tas de détritus, c'était le meilleur, et surtout le seul, abri qu'il avait.

Un mendiant fut refoulé jusque dans une petite avenue.
Il tomba dans un tas de détritus et ferma les yeux en priant Dieu.
Le mendiant se releva et commença à marcher.
Il rencontra un autre vagabond qui lui sauta dessus et l'assomma.
Quand le premier mendiant se réveilla, il remarqua que le vagabond avait disparu avec sa cape et ses chaussures.
Il poussa un soupir, se remit debout tant bien que mal, fit un pas, un deuxième, puis glissa et s'affala dans un profond râle.
Il se releva, mais se dit qu'il n'avait nulle part ou aller et qu'il valait mieux qu'il reste ici.


Dans la nuit, la neige s'arrêta de tomber. Il faisait trop froid pour qu'elle puisse continuer de chuter.

Le jour arriva, l'on découvrit alors deux cadavres, un Chaglam et un humain.
C'était deux âmes en peine, différentes mais qui avaient vécu un malheur semblable. Elles avaient connu le destin commun de tout être vivant. Elles l'avaient connu en période de fêtes.


Comme personne ne se souciait de ses macabres découverts, les fêtes reprirent, pour les pokémon, comme pour les humains.
En cette période de noël, quelles que soient les différences, tout le monde devait être joyeux et heureux.